La dune de Merzouga

Un des buts de ce voyage était de faire le vide en moi d'événements récents très perturbants.

J'avais inconsciemment rendez-vous avec ce lieu magique, aux confins sud du pays, heureusement boudé par la plupart des touristes.

Déjà en s'approchant, l'envoûtement opère. Cette dune rosée au-delà de ce reg de petite pierraille noire...

Au pied de cette montagne de sable, on se trouve plongé dans un autre univers, totalement dépaysant. Pourtant les dunes, je connaissais : Ghardaïa en Algérie, Chinguetti en Mauritanie...

Là il y a qq chose du "Petit Prince"...

Le matin, je me suis levé très tôt pour admirer le lever de soleil sur la dune. En sortant de la chambre en terrasse, j'ai pris la brillance de Vénus en pleine figure dans la clarté de l'aurore. Elle concentrait toute la lueur des autres étoiles que j'avais pu contempler dans le noir, qqs heures plus tôt dans une énième insomnie, alors que l'éclairage public était coupé pour raison d'économie.

Puis je me suis avancé vers l'erg. Certains pans présentent une sensualité troublante. J'ai bcp écrit parce que j'avais bcp à vider. Mais on ne vide jamais tout. Ce qui a été vécu a été vécu. Il y aura encore de l'eau à écoper et des seaux à jeter par-dessus bord...

Instant pourtant inoubliable...

De toutes les haltes de ce voyage, l'hébergement à Merzouga a été le plus attachant. La restauration du riad menée il y a douze ans par Julia, une autrichienne tombée amoureuse de ce lieu, a été menée avec le plus parfait bon goût. Malheureusement Julia âgée aujourd'hui de 78 ans est rentrée en Autriche, souffrant de la chaleur...